Schizooo !
Avant tout, merci au Professeur Sato pour son érudition et ses explications si limpides sur la force de Coriolis. Un commentaire recommandé à tous!
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Iquitos, c'est là qu'on est, et c'est la plus grande ville au monde où il soit impossible d'accéder par voie terrestre : bateau ou avion obligatoires. Est-ce que c'est ça qui la rend aussi DINGUE ???
Le volume sonore est absolument maximal et atteint des niveaux inconnus de nous, essentiellement constitués de bruit de circulation additionnés de sonos à donf partout. La ville a la réputation d'être la plus bruyante du pays (faut espérer !)
La rue appartient quasi exclusivement à des nuées de motocaros (moto-taxis souvent made in China) qui y règnent en maîtres, tolérant vaguement d'autres motos, plus quelques voitures ou petits autobus. Le piéton, lui, est prié de faire gaffe ! Heureusement pour les usagers, ces motocaros sont très bon marché et permettent de se déplacer dans la ville à peu de frais. A part ça, il y a la Maison de fer, construite par Eiffel (oui, oui, celui de la Tour), mais elle est plutôt décevante. A part ça... ben, pas grand chose pour titiller le touriste, à part les vendeurs de "jungle trips"
Mais Iquitos est aussi une ville totalement schizo. À quelques dizaines de mètres de cette circulation infernale, on trouve de petits havres de paix, comme notre hôtel avec ses patrons chaleureux et son petit jardin.
Là, nous avons rencontré Renée et Jean Louis, un couple de français. Renée est prof d'espagnol en disponibilité, Jean Louis s'est éloigné de la profession de l'audiovisuel qu'il a longtemps exercée. Aujourd'hui, ils vivent au Pérou et y développent un projet d'outil pédagogique pour l'enseignement de l'espagnol, à base de films courts sur la vie dans les pays andins. Ces films permettent aussi de faire connaìtre et valoriser des initiatives menées par des associations péruviennes, entre autres auprès des enfants des rues. Leur site :
D'ailleurs, Iquitos, c'est notre première rencontre avec une pauvreté qui va bien au delà de ce que nous connaissons en France. Derrière le frénétique marché de Belen, il y a le quartier lui-même, au bord du fleuve, avec sa population miséreuse et ses maisons flottantes, moins chères à construire que des maisons sur pilotis pour affronter la période des hautes eaux. Et le soir, aux portes des restos, des gamins attendent, un sac en plastique à la main, que les clients leur apportent les restes de leur repas. 50% des péruviens vivent en dessous du seuil de pauvreté (3 dollars US par jour), dont la moitié, soit 25% de la population, en dessous du seuil d'extrême pauvreté (1,5 dollars US par jour).
Mais à quelques kilomètres de la ville, sur le fleuve Nanay, il y a aussi un lieu magique et apaisant, "la Ferme aux papillons". On y élève des papillons dans le but d'éduquer les enfants, mais aussi les adultes, à leur préservation, et plus largement à celle de la faune et de la flore.
La ferme reçoit aussi quelques animaux mal en point au départ et que l'on remet "sur pattes", ce qui donne quelques petits singes bien farceurs !